Apprenez l'autre langue nationale. C'est un impératif pour tout entrepreneur dans notre pays.

Koen Depoorter
- Informaticien indépendant
- Célibataire
- Sans enfant
- Client depuis 2010
Je suis né dans un milieu de fonctionnaires et d’ouvriers. L’esprit d’entreprise ne faisait clairement pas partie de notre ADN. Je n'avais donc aucun point de repère lorsque, après mes études de graphisme et quelques années passées chez Skynet et Keytrade Bank, j'ai décidé de créer une société de conception de sites web avec deux collègues. C’était le début d’une nouvelle aventure. Je suis devenu tout à coup le premier entrepreneur de la famille. Et ça a marché !
Notre entreprise, Marlon, se portait bien. Les commandes affluaient. Mais au bout de quelques années, je le sentais moins. Le webdesign, ce n’était plus mon truc. La pression constante des délais, et le fait, une fois un boulot terminé, de se plonger immédiatement dans un autre, ça ne me disait plus rien. J’ai donc quitté l’entreprise, sans tension ni discussion particulière, simplement parce que cette façon de travailler ne me convenait plus.
Une petite entreprise qui prend trop d'ampleur
Le hasard a voulu qu’à la même époque, j’aie fait la connaissance de quelqu’un qui s’occupait de la numérisation des chèques-repas et qui cherchait un programmeur pour développer ce projet. Et c’est comme cela que je suis devenu actionnaire de Monizze.
Au bout de quelques années, nous avons vendu l’entreprise à un groupe français. Et deux ans plus tard, j’ai décidé de partir. Je voulais retrouver la dimension humaine que j’avais connue autrefois. Depuis, je travaille comme informaticien indépendant pour divers clients. Curieusement, Monizze m'a à nouveau confié un projet qui s’étale sur un an et demi.
Ne perdez pas le client de vue. Ecoutez-le d'abord, et mettez-vous ensuite au travail.
Le chocolat à l'étranger
Je suis un rêveur. Le chocolat est ma grande passion depuis un certain temps déjà. J’ai suivi une formation et je fabrique déjà mes propres pralines. Ce serait formidable de pouvoir un jour lancer une fabrique de chocolat à l'étranger, mais à une petite échelle, juste assez grande pour pouvoir en vivre. Et de préférence en Espagne. Ce serait génial de pouvoir bâtir une vie là-bas. Lorsque j’aurai terminé cette commande, je veux absolument m’attaquer à ce projet.
Investissez dans vos compétences linguistiques
Chez Skynet, j’ai commencé à travailler au helpdesk. Et pour ce qui est des langues, j’ai tout de suite été plongé dans le bain. Il fallait que je puisse m’adresser parfaitement aux clients francophones. Au début, c‘était pas vraiment ça, c’était dur. Mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron et j’ai beaucoup appris.
Aujourd’hui, je continue à travailler principalement à Bruxelles et je côtoie des francophones quotidiennement. Je sens bien que ma connaissance du français me donne souvent un avantage, Quand il s’agit de négocier, par exemple, ou de parfaitement comprendre ce que le client A ou le client B souhaite.
Quand on est entrepreneur en Belgique, on est tôt ou tard confronté au français. Et bien s’y préparer, c’est acquérir une plus-value certaine. Investissez dans vos compétences linguistiques. Apprenez l’autre langue nationale. Apprendre une autre langue vous ouvre des portes. Et c’est encore plus vrai dans un pays multilingue comme le nôtre.
Ce qui importe, c'est le client
Au fil des ans, j’ai appris que dans toute collaboration, c’est le client qui tient le rôle clé. En tant qu’entrepreneur, on a bien entendu à cœur d’innover et d’inventer. Mais si le client ne suit pas, vous n’êtes nulle part.
N’imaginez pas que le client attend ce que vous allez lancer sur le marché. Le raisonnement est tentant bien sûr, mais en tant qu’entrepreneur, vous risquez d'être déçu. Ce qui importe, c’est le client, pas vous. Réfléchissez et imaginez en partant du point de vue du client. Ecoutez d’abord votre client et mettez-vous ensuite au travail. Vous ne pensez ou ne créez pas pour vous-même mais pour faciliter la vie de vos clients. En termes marketing savants, on appelle cela penser ‘customer centric’. Mais j’y crois dur comme fer. On dit que le client est roi, pas vrai ? Parce qu'il voit juste.

